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À PROPOS 

 

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Très tôt, le travail d'Élisabeth Marier porte sur le potentiel évocateur de la matière. 
Le verre industriel sera son premier champ d’étude. Elle en observe les principales caractéristiques : souplesse et rigidité, une chose et son contraire. Ses premières sculptures de vitre témoignent d'un instant figé dans le cours d’un déplacement vers un nouveau point d’appui, plans courbes opposés à des trajectoires linéaires. Dès1996, elle développe le concept du « multiple différent ». Ses constructions au départ similaires se prêtent aux transformations provoquées par des écarts contrôlés de température. Marier fait un parallèle entre les réactions provoquées dans l’espace du four et notre perméabilité à l’environnement. Captant l'instant d'un mouvement, son regard porte sur ce que la mémoire retient d'une attitude, d’une interaction, des états de l'environnement aux états d'âme. 

Par la suite elle se donnera un nouveau défi : faire surgir le plein potentiel de la feuille 
de verre coloré. Elle intègre l'intuition à la construction, en quête de l'instant précis où 
sous l’effet de la chaleur les feuilles de couleur fusionnent, captant des bulles, jouant avec le hasard pour évoquer un moment éloquent. Entre 2019  et 2021, elle entreprend une suite qu’elle situe conceptuellement « entre l’abscisse et l’ordonnée ». Ses constructions picturales témoignent du déséquilibre progressif de notre présent. Puis un revirement spirituel se produit. Les tableaux deviennent monochromes, mettant en valeur l’espace 
dans lequel un trajet s’effectue, le nôtre, témoignant de notre libre arbitre. Ce concept 
se déploie et s’affine entre les expositions Le temps noué de 2018 et Traces de 2022.

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L'ENSEIGNEMENT ET LA PRATIQUE

Son rôle dans le programme de formation à Espace VERRE a été important ; durant 20 ans, elle contribue à former des verriers. Elle implante le volet personnalisé du développement de l'entreprise artisanale, laissant toute liberté à l'étudiant de poursuivre son propre idéal. 
C’est dans ce contexte de développement initial qu’elle explore différentes dynamiques liant une pratique donnée à son marché potentiel, avec l’intention d’en baliser les paramètres. De concert avec le professeur Jacques Coutu, elle initie des interactions entre les étudiants en thermoformage à Espace VERRE et ceux en design de l'environnement de l’UQAM. Plus tard, elle intègrera dans ses cours le processus de gestion de production découlant de la fabrication des abat-jour conçus par le designer Michel Dallaire pour Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

 

Avec l’artiste Jean Michel, Élisabeth Marier se prête à une pratique collaborative en matière de création sur mesure, pour le secteur résidentiel. C’est en explorant la fusion de la couleur pour répondre aux impératifs de ces collaborations qu’elle développe des façons de faire 
qui lui serviront plus tard dans sa propre création.

 

PARCOURS

Élisabeth Marier a d’abord vécu à Québec, puis à Montréal. Ses sculptures de vitre sont présentées dès les années 80 au Canada, aux États-Unis (SOFA) et en Europe. 
Cette partie de sa carrière se développe parallèlement à l’enseignement et à la vie familiale. Son arrivée au Nouveau-Brunswick sera déterminante. 

 

Dès lors sa recherche de sens s’exprime de façon différente car intégrée à son nouveau mode de vie, en pleine nature. Son approche poétique est soutenue par la communauté artistique francophone acadienne dont la vitalité remarquable lui inspire de nouveaux trajets. Son nouveau corpus de création est toujours en lien avec la notion de mouvement et d’équilibre, des tableaux de verre peints dans lesquels elle intègre parfois la poésie des mots.

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